





J'aurai jamais assez d'une vie!
Et quand vers sept heures la forêt commence à répandre cette odeur de danger, lorsque derrière les arbres suinte la lumière étrangement attirante du crépuscule, je sais que tu te languie de retrouver mes yeux, car ils sont ton seul repère. Dans ce que tu appelle ta "nuit noire", tu n'a de cesse de crier mon nom, il traverse tes obsessions et se percute à tes tourments. Jamais il n'atteint mon oreille. Je suis le poids qui t'empêche de fendre ces rideaux brodés de papillons noirs. Lorsque ciel se voile, j'obsède ton coeur. Et la pluie s'abat mais mes traits resteront un mirage permanent pour ton oeil affamé. Chaque agression te renvoi au sous-sol de mon estime et les barreaux de mon échelle sont sciés. Je te regarde alors t'enfoncer dans ton masochisme mais je n'ai que faire de tes gémissements. Je t'observe t'envelopper de ta maladie et tu rage, de tes automutilations qui ne guériront jamais.
J'ai mal aux pieds au ventre à la tête aux sourcils aux phalanges achève-moi!