
Il n'est pas parfait. Derrière ses lunettes il cache une réalité qu'il est le seul à connaître, une énigme qu'il refuse de laisser déchiffrer. Et si parfois les chimères le guident ses ailes ne sont pas blanches, certains même le dise déchu. C'est un estafier, il en est surement conscient. Il ne ment pas, il laisse croire qu'il dit la vérité derrière les intrigues auxquelles il est difficile de se débattre. Il porte ses pas là où on lui demande d'être, a appris les fourbures de l'abnégation. Peu importe les bavardages il progresse seul face à ses buts. Et jamais il ne se retourne, même si son dos le brûle, du fait des oeillades de ces hommes. Avoir toujours une centaine de choses à lui dire, bien programées dans ma tête, chaque phrase harmonisée dans une argumentation sans défaut, lui expliquer comment j'ai eu tort, combien je m'en veux. Et pourtant c'est toujours le même boulversement qui se produit, peu importe les heures passées à repeter le scenario, jusqu'a epuisement, ça ne veut plus rien dire du moment où je sais qu'il est là, qu'il me juge, qu'il me hai. Peu importe les nuits sans trouver le sommeil et la culpabilité qui rend fébrile. Les promesses que je me suis faites, mes convictions, ça n'a plus d'importance, je me sens si petite, inutile, fautive. Je n'ai aucune raison de penser celà, aucune raison de penser le contraire. J'ai trop peur. Encore et toujours. Lâcheté et tremblements. Egocentricité et sottise. Il est si important. Une seule confusion et je meurs sur place. Je n'ai pas le droit à l'erreur, je ne me donne pas le droit de décevoir. Il ne dément pas ce que j'entends, me dit des choses differentes, des choses que je voulais croire, auxquelles je refusais stupidement de me fier.